Réduction des émissions de gaz polluants sur un ferry en fioul lourd 380

Au début des années 2000, l’OMI a mis en place des restrictions quant à la teneur en soufre des fiouls lourds à destination des navires. Le but de cette réglementation était de réduire les émissions d’oxydes de soufre à l’échappement.


C’est dans ce cadre que la Brittany Ferries s’est tournée vers la Technologie des Enzymes XBEE afin de mesurer son impact sur les émissions de gaz à effet de serre. Ce programme a consisté à mesurer les rejets atmosphériques sur le moteur principal n°4 du ferry Mont Saint-Michel.

La mission des mesures à proprement parler a été confiée au laboratoire Ascal. Celui-ci, devenu ensuite Kali’Air, était agréé par arrêté du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie et accrédité par le Cofrac (Comité français d’accréditation).

Toutes les campagnes de mesures ont eu lieu lors des traversées régulières du navire entre Ouistreham en France et Portsmouth au Royaume-Uni. La première campagne date du mercredi 11 octobre 2006 et a été effectuée sur le MP4, un moteur de marque MaK, modèle 6M43 de 5 400 kW alimenté en fioul lourd 380 BTS.

À compter du 13 octobre 2006, l’équipage a traité le carburant lors de chaque soutage au dosage recommandé de 1 litre de XBEE pour 4 m³ de fioul. À noter que le navire avait été équipé en amont d’un pulvérisateur permettant de traiter le fioul lors de l’opération de bunkering avant son arrivée en soutes de stockage.

Les campagnes de mesures suivantes ont été effectuées respectivement les mercredis 8 novembre et 13 décembre 2006, ainsi que le jeudi 29 mars 2007, soit un mois, deux mois et cinq mois et demi après le début du traitement.

Oxygène +13,28 %

Dioxyde de Carbone -9,33 %

Poussières -47,46 %


Monoxyde de Carbone -32,59 %

Oxydes d'Azote -3,83 %

Composés Organiques Volatiles -18,73 %

À l’évidence, la Technologie des Enzymes XBEE a eu un impact fort sur la combustion du fioul lourd 380 à bord du ferry Mont Saint-Michel.

La réduction des émissions de monoxyde et de dioxydes de carbone, d’oxydes azote, de poussières et de composés organiques volatiles démontre une combustion plus complète et une réduction de la consommation de fioul.

L’on peut observer que les mesures faites en hiver, dont les conditions de mer sont les plus comparables les unes aux autres, sont celles qui montrent les meilleurs résultats : XBEE a permis, au bout de deux mois de traitement, de réduire les émissions de CO2 de près de 10 %. Les émissions de NOx ont elles été réduites de près de 4 %.